Peux-tu te présenter rapidement ?
J’ai 44 ans et encore toutes mes dents. De formation scientifique, j’ai travaillé comme chercheur en robotique et intelligence artificielle en France et à l’étranger. Trop curieux pour rester dans ce domaine spécialisé de la recherche, je me suis ensuite ouvert aux domaines de l’économie, de l’histoire, de la géopolitique, du bricolage et du jardinage. Je vis aujourd’hui au calme dans un hameau au bout du monde à Saint-Hippolyte.
Pour toi, c’est quoi le Tiers-Lieu du Sud Touraine ?
Pour moi, le tiers-lieu est un terrain de jeu, un espace d’expérimentation sociale, politique et économique. Sommes-nous capables aujourd’hui de proposer une nouvelle forme d’organisation collective productrice de richesses humaines et matérielles qui soit à la fois respectueuse de l’être humain et de la nature ?
“There is no alternative”, disaient les tenants de l’ordre dominant à la chute de l’Union Soviétique. Eh bien, le tiers-lieu est là pour nous prouver le contraire !
Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce projet ?
J’ai d’abord été surpris par l’ambition du projet, je ne m’attendais pas à une telle initiative si près de chez moi ! Ce qui m’a donné envie d’y donner de mon temps, c’est principalement sa raison d’être : proposer aux habitants et habitantes du Lochois de se rencontrer autour de valeurs que je partage comme la résilience alimentaire, l’entraide, la transition sociétale vers une gouvernance partagée. Tous ces enjeux sont importants pour moi et complémentaires d’autres gestes politiques qui me tiennent à cœur comme la transition médiatique (apprendre à s’informer autrement que par les médias de masse) et la pratique de la non-violence.
Quelles sont tes actions au sein du tiers-lieu ?
J’ai rencontré le projet du tiers-lieu lors d’une réunion publique en été 2022. Intéressés par cette initiative, mon ami Léo et moi avons alors proposé notre aide pour concevoir et animer les ateliers collectifs de coconstruction du projet. Petit à petit, le collectif se structurant, nous avons continué pendant un an à soutenir bénévolement le projet. En octobre 2023, je suis devenu salarié de l’association à temps partiel pour continuer d’accompagner le tiers-lieu dans sa dimension humaine et relationnelle.